Ébéniste-restaurateur Quoidbach Passeur de traditions dans l'ancien

Mon parcours et ma conception de la restauration

 

Itinéraire et évolution

J'ai été formé tout d'abord à l'Institut Saint-Luc de Tournai, à commencer par l'ébénisterie, qui est la meilleure des bases pour assimiler la technologie de construction du mobilier. J'y ai ensuite complété ma formation en étudiant la réalisation des marqueteries, et par la suite, j'ai choisi d'y faire une année de spécialisation en restauration de meubles anciens. 

Bien plus tard, par passion, j'ai entrepris de suivre une formation en tapisserie d'ameublement / garnissage de sièges. J'ai eu la grande chance de la suivre sous la guidance de l'un de mes anciens professeurs. 

Lors de mon parcours professionnel, j'ai eu l'occasion de travailler à plusieurs reprises en association avec des confrères. Durant ma période allant de 2006 à 2013, j'ai eu la chance d'être un collaborateur permanent au sein de l'atelier de Christian Copet, impliqué dans la préservation du patrimoine. Cela a considérablement renforcé mes compétences et élargi mon bagage culturel en mobilier. Il m'a notamment donné l'occasion de travailler sur certains sites classés du patrimoine belge. Dont la participation à la restauration des boiseries de la Villa Empain de Uccle, ou la participation à la restauration des bancs de communion de l'église Saint-Loup de Namur. Ces expériences ont été déterminantes, car j'ai pu découvrir divers procédés, par lesquels j'ai affiné ma position déontologique quant à la manière d'intervenir sur les meubles. C'est ainsi que ma démarche s'inscrit dans la conservation du mobilier. Dans le métier, ce qui est devenu essentiel pour moi, est d'agir de manière réversible, strictement sur les parties lacunaires, sur les restaurations antérieures non conformes, ainsi que sur les éléments décollés. Un des principes de la restauration auquel j'adhère, est de ne pas retirer à un meuble de la matière dont il a été fait. 

Avant d'entamer une restauration, je fais une analyse approfondie de la structure, et je m'attèle réellement à la tâche, à partir du moment où je me dis: « je sais où je vais ». Bien sûr, lorsque vous venez à moi avec un meuble, chers clients, je suis attentif à vos souhaits. Sur un meuble abimé, il y a parfois une série de postes sur lesquels il est envisageable de travailler. Mais il est très courant de n'intervenir qu'à un endroit bien précis, pour stabiliser cette zone, si telle est votre demande. Et inversement, si votre souhait est de faire un "gros" travail de restauration, nous étudierons ensemble quelle en est la raisonnabilité, et si cette restauration importante est évoquée, je veillerai à ce que ce soit dans l'intérêt du meuble.  

Je ne résiste pas à vous communiquer une anecdote authentique. Un jour, j'ai reçu un e-mail de la part d'une dame qui exerce une profession libérale. Donc, quelqu'un qui a une position importante dans la société, et une certaine notoriété. Cet e-mail comportait la photo d'un magnifique bureau de style Louis XVI, avec de beaux pieds cannelés en fuseau, et des sabots bien ajustés. Une copie, mais néanmoins un meuble d'époque XIXème, assurément. Elle disait que le bureau était soi-disant trop haut, et elle voulait que je le raccourcisse de quelques cm! Comment est-ce possible d'avoir un tel manque d'éthique, et aucune notion, aucune culture de la valeur de l'artisanat? Et ne pas se rendre compte que malgré elle, elle n'était en possession de ce meuble que pour quelques années seulement, alors que le mobilier de ce type est conçu pour traverser les siècles! Ne pas prendre conscience que nous, êtres de chair et de sang, sommes furtivement de passage. Cela m'a choqué. Le souci qu'elle avait avec son bureau, je lui ai suggéré de le régler en toute simplicité, en ajoutant un coussin sur l'assise de son fauteuil. J'espère que c'est ce qu'elle a fait.

Artisan qualifié

Institut Saint-Luc de Tournai   

  • Qualification en ébénisterie (1991-1994)
  • Qualification en marqueterie (1995)
  • Qualification en restauration de meubles (1996)                                                                                                                                                                     

IPEPS de Tournai

Cycle de formation complet (3 niveaux) en garnissage de sièges / tapisserie d'ameublement (2017-2021)

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Respect du mobilier

En tant qu'artisan œuvrant pour la préservation des meubles, je suis un adepte de la conservation.

J'interviens de manière réversible, strictement sur les parties lacunaires, sur les restaurations antérieures non conformes, ainsi que sur les éléments décollés. Voici quelques principes concernant ma manière d'intervenir de manière conservative:

  • Il est courant de devoir apporter au meuble en élément qu'il a perdu. Après avoir repéré l'essence de bois adéquate à inclure, et sa texture, je façonne cet élément complémentaire de manière à ce qu'il soit déja à la bonne épaisseur, pour que, une fois ajusté, le moins de matière possible lui soit encore retiré, au risque de d'attaquer avec l'outil, la matière d'origine avoisinante. 
  • Je ne ponce pas un meuble ancien même s'il est fort décoloré par le soleil. Ou de manière extraimement douce et peu agressive. Pourquoi? Certe, le ponçage redonne davantage ses couleurs d'origine au meuble, mais à la longue, les ponçages successifs lui font perdre son enveloppe de bois précieux, donc le dégradent.
  • Tant que c'est possible, je conserve un ancien vernis, d'autant plus si le bois n'est pas décoloré. 

 

Les produits et les fournitures que j'utilise: tout est traditionnel et naturel!

Dans une démarche conservative, il faut utiliser des substances réversibles. Au niveau des colles, j'utilise donc de la colle de nerf et d'os, qui a l'avantage de se ramollir au contact de l'humidité. Au XVIIIe, XIXe et début du XXe siècle, les collages étaient réalisés avec ce procédé. Déontologiquement, le restaurateur de meubles doit naturellement continuer à ce tourner vers cette colle. D'ailleurs, elle est bien plus efficace que les colles vyniliques qui dénaturent le bois et le condamnent. 

Lors de la réalisation mes vernis au tampon, tous les composants que nécessaires sont naturels. J'utilise un vernis gomme-laque incolore. La gomme-laque est issue de la sécrétion de la cochenille. L'application du vernis nécessite l'utilisation d'éthanol (alcool à 95°) et d'huile à polir. Au final, seul le vernis subsiste.

Pour les patines anciennes à la cire, j'utilise de la cire végétale de Carnauba ou de la cire d'abeille.

Les teintes que j'utilise sont généralement issues de poudres solubles à l'eau: le brou de noix, le bistre, l'acajoutine, la chicorée, le rocou, le cachou, le bitume de Judée, le bichromate de potassium, l' indigo,...

En tapisserie d'ameublement ou garnissage traditionnel, j'utilise des toiles de jute et de coton, ainsi que du crin animal (cheval).

 

Les types de meubles pris en charge

L'atelier prend en charge des meubles de tous styles et toutes époques, datant du XVIIe siècle au XXe siècle. Qu'ils soient plaqués de bois précieux (acajou, bois de rose,...) ou en bois massifs (chêne, noyer, orme,...). Je restaure également les sièges de manière traditionnelle.

Pour certains travaux spécifiques, je peux faire intervenir des artisans spécialisés et coordonner la restauration.

Vous possédez un meuble qui vous semble un peu “fatigué” et vous vous demandez ce que vous pourriez faire pour le rafraîchir et le rendre fonctionnel. Vous êtes désemparé, c'est normal. Je peux vous donner des pistes. C'est ma spécialité !

Contactez-moi pour connaître la solution la plus adaptée à votre projet de remise en bon état.

je suis à votre écoute pour vous conseiller, vous proposer une étude personnalisée, vous établir un devis gratuit ou pour en savoir plus sur mon domaine d'activité. Je peux me déplacer.

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